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jeudi 9 septembre 2010

un petit passage chez Gitton



C'est un souvenir de jeune homme qui m'a amené à pousser la porte de ce domaine. Lors de mon premier passage à Sancerre avec celle qui allait devenir ma femme, nous nous étions arrêté chez "le monsieur à la barbe" qui malgré notre jeune âge nous avait reçu avec toute la gentillesse que l'on devine sur son visage.

Alors comme hier entre deux visites clients j'avais un peu de temps, j'y suis retourné! Le bonhomme est toujours aussi chaleureux.
A une époque où les viticulteurs de Sancerre proposaient deux ou trois vins : sancerre blanc, rouge et parfois rosé, dans lesquels ils mélangeaient toutes leurs parcelles, lui en précurseur, avait souhaité mettre en avant le terroir tellement riche de Sancerre.

Conséquence, vous trouvez chez lui la gamme de vin la plus large du Sancerrois. Sa volonté, tel un viticulteur bourguignon, est de montrer les différences qui existent entre chaque terroir : l'argile, le calcaire, le silex s'emmêlent pour permettre à chacun de trouver le Sancerre qui saura lui procurer le plus de plaisir.

Et quand ces terroirs magnifiques sont servis par un homme dont la gentillesse n'a d'égale que son humilité, cela ne peut donner que des vins remarquables. Jamais la "pâte" du vinificateur ne prend le dessus sur le terroir. La notion de service prend ici tout son sens.

Un coup de cœur pour le sancerre "belles dames" 2009 seulement en bouteille depuis quelques jours mais dont le potentiel parait énorme ainsi que pour le Xelis 2005, cuvée dans laquelle le silex et la maturité s'expriment remarquablement.

Je n'ai qu'un conseil, il faut aller voir ce domaine et à défaut, au moins boire ses vins !

mercredi 1 septembre 2010

Enfin!



Cela faisait à peu prêt 6 mois que j'attendais cela. Depuis le jour où, après l'avoir bien nettoyé, je l'avais rangé sous le regard désespéré de ma chienne. Il est resté enfermé dans une armoire sans voir le jour pendant 6 mois. ET lui comme moi, nous avons trouvé le temps long!

Et bien samedi enfin, il a revu le grand air. Des que ma chienne l'a aperçu, cela a été l'effervescence !!! Lui est resté droit et froid comme toujours!
J’ai appelé mon fils pour lui dire que c’était un grand jour aussi pour lui, qu’il allait m’accompagner pour la première fois car je savais qu’il était capable de bien se tenir. A son sourire et à son regard, j’ai su que jamais un enfant ne serait aussi sage !
Nous sommes partis tous les 4, rejoins à l’étang par quelques amis. Attribution des postes, consignes de sécurité et nous nous sommes mis en route.
Le ciel est clair, la température agréable, le temps idéal pour une ouverture et pour une première passée. A 5 ans, cela est plus agréable que le froid et la pluie. Nous approchons doucement de l’étang, la nuit tombe et je sens une petite main venir se glisser dans la mienne. Pas un mot, pas un regard, juste ce touché physique qui rassure. En contournant l’étang, une ouverture dans la végétation nous laisse l’entrevoir, si par malchance la passée n’est pas belle, au moins la levée d’étang sera agitée. Une quarantaine de colverts sont là !
Nous arrivons au poste. Je murmure les consignes à mon fils et lui explique comment cela va se passer.
Le coup de trompe retentis et nous sortons sur l’étang au moment où les canards s’envolent. Un premier vole part dans la direction opposée à la mienne, un second vient droit sur moi : 3 canards. J’épaule, je tire… un coup… deux coups… « Papa, pourquoi ils ne sont pas tombés ? ». Je peste intérieurement et lui explique que c’était un coup de fusil difficile (menteur) et que c’est l’ouverture et qu’il faut que je reprenne l’habitude de mon fusil (re menteur).
En face de nous, un de nos compagnons fouille les hautes herbes. Il ne faut pas deux minutes à son chien pour nous lever un nouveau groupe de canards. Ils viennent droit sur moi, me voient, changent de direction et passent de ma droite vers ma gauche, à portée de fusil. SI je ne veux pas perdre toute crédibilité aux yeux de mon fils, je dois soigner mon tir. J’épaule, je suis mon canard, je le dépasse et PAN, il tombe ; j’en choisis un second, je le passe, PAN !!! Mon premier doublé de l’année, sans doute le dernier. Je lâche mon chien, qui me les rapporte sous l’œil émerveillé de mon fils. Plus rien ne passera, mon fils se sera tenu à merveille, mon chien fait un excellent travail et moi, j’aurais réussi à entretenir cette lueur d’admiration que tout père aime voir dans les yeux de son fils !