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vendredi 5 novembre 2010

Olivier Morin


Plus de 4 ans que j'habite dans l'Yonne dont 3 ans passés à travailler pour une des plus grosses caves de la région et je n'avais jamais goûté les vins d'Olivier Morin à Chitry.

Chitry? C'est un petit village viticole magnifique. On y produit un vin d'appellation Bourgogne. Son vignoble jouxte celui de Chablis et certains disent que les vins peuvent y être meilleurs.
Jusque là, je m'étais toujours arrêté chez la famillle Giraudon: leur sens de l'accueil,leur gentillesse et notre passion commune pour le rugby faisaient que je ne cherchais pas à aller ailleurs.
Et puis la curiosité m'a poussé à aller chez Olivier; sa réputation, son parcours peu commun (ancien dj)et les lectures me poussaient à le faire.

La curiosité est sans doute un défaut vilain , mais elle peut aussi réserver de bonne surprise.
Olivier n'aime pas se mettre en avant, tant mieux! Ses vins le font pour lui!

Pas de bons vins sans bons terroirs, cette expression prend ici tout son sens. Le plus gros du travail, Olivier l'a commencé dans ses vignes: sans être agrémenté bio, l'outil de travail est ici totalement respecté: travail du sol, enherbement, composte bio...
L'objectif est de rentrer des raisins à parfaite maturité et d'une qualité irréprochable.
Avec une telle recherche de qualité dans les vignes, il fallait ensuite avoir une cuverie lui permettant de travailler dans la continuité: une cuverie à moitié enterrée lui permet de travailler au maximum en utilisant la gravitation: objectif, que les raisins soient le moins triturés possible.

Et le résultat est probant: des vins vifs et précis, d'un beau gras dans lesquels le terroir de Chitry se révèle totalement. Ses vins passent souvent en fût mais la dose de fût neuf est tellement négligeable que cela ne se sent jamais. On retrouve donc ici la vraie utilité du fût, pratiquer une micro oxygénation et non pas donner du goût au vin.

J'ai été vraiment séduit et par le couple Morin et par leurs vins.
Mention spéciale pour la cuvée Olympe qui place les vins de Chitry d'Olivier largement à la hauteur de son prestigieux voisin Chablis.

lundi 4 octobre 2010

histoire de chasse!



Les premières journées de chasse de la saison se déroulent parfois sous une chaleur assez peu propice au travail des chiens.
La journée d’hier était de celle là et pourtant…

La journée avait commencé gentiment, les oiseaux étaient tous sur pieds et assez difficiles à bloquer par nos chiens. Les recherches étaient infructueuses mais mes compagnons d’humeur joyeuse. La perspective d’un maigre tableau n’altérait en rien la joie d’être entre amis à se balader dans les paysages magnifiques de la vallée de l’Yonne. A tous ceux qui ne connaissent pas cette région, je vous conseille de venir vous y promener, vous serez forcement conquis !

En fin de matinée, alors que nous nous apprêtions à retourner aux voitures, nous décidons d’une dernière "billebaude" dans un ancien verger en friche. Le soleil tape fort, heureusement, le vent est assez puissant. Il nous arrive en plein nez et nous permet de ne pas trop ressentir la chaleur.

J’avance en plein milieu du verger, mon chien travaille doucement dans les buissons ; mes deux amis m’encadrent en s’amusant de voir l’obstination que je met à essayer de suivre mon chien dans les endroits les plus denses !
Un peu plus haut dans le verger, juste devant Christophe, un départ d’une compagnie de « grises »! Un coup de fusil et je vois une perdrix qui tombe en plein champ. C’est la matinée de Christophe ! Après son premier doublé de faisan, une « vraie » perdrix !
Le reste de la compagnie part face au vent et se repose plus loin dans une friche.
Je retrouve mes deux compagnons de chasse en haut du verger et nous décidons sans grande conviction d’essayer de retrouver cette compagnie . Nous avançons tranquillement laissant les chiens travailler devant nous. Les perdrix doivent être loin. Notre chance, ce vent fort qui nous arrive de face. Très rapidement le comportement des chiens change, leur port de tête se fait plus haut, le nez humant ce vent violent ; ils accélèrent l’allure et brusquement se figent dans un arrêt presque simultané. Ils avancent d’une bonne cinquantaine de mètres, croisant leur course, ponctuant cette dernière de brefs arrêts et repartant. Aucun des chiens ne domine l’autre. Le balai est splendide ! Un dernier arrêt plus long que les autres et les perdrix finissent par décoller, elles essaient de se dérober sur notre gauche, c’est sans compter sur le maitre coup de fusil de Charles qui en cueille une en plein vole.

L’action des chiens a été superbe, la conclusion de Charles est venu les récompenser de ce travail remarquable. Dommage que le doublé ne soit pas autorisé !

jeudi 9 septembre 2010

un petit passage chez Gitton



C'est un souvenir de jeune homme qui m'a amené à pousser la porte de ce domaine. Lors de mon premier passage à Sancerre avec celle qui allait devenir ma femme, nous nous étions arrêté chez "le monsieur à la barbe" qui malgré notre jeune âge nous avait reçu avec toute la gentillesse que l'on devine sur son visage.

Alors comme hier entre deux visites clients j'avais un peu de temps, j'y suis retourné! Le bonhomme est toujours aussi chaleureux.
A une époque où les viticulteurs de Sancerre proposaient deux ou trois vins : sancerre blanc, rouge et parfois rosé, dans lesquels ils mélangeaient toutes leurs parcelles, lui en précurseur, avait souhaité mettre en avant le terroir tellement riche de Sancerre.

Conséquence, vous trouvez chez lui la gamme de vin la plus large du Sancerrois. Sa volonté, tel un viticulteur bourguignon, est de montrer les différences qui existent entre chaque terroir : l'argile, le calcaire, le silex s'emmêlent pour permettre à chacun de trouver le Sancerre qui saura lui procurer le plus de plaisir.

Et quand ces terroirs magnifiques sont servis par un homme dont la gentillesse n'a d'égale que son humilité, cela ne peut donner que des vins remarquables. Jamais la "pâte" du vinificateur ne prend le dessus sur le terroir. La notion de service prend ici tout son sens.

Un coup de cœur pour le sancerre "belles dames" 2009 seulement en bouteille depuis quelques jours mais dont le potentiel parait énorme ainsi que pour le Xelis 2005, cuvée dans laquelle le silex et la maturité s'expriment remarquablement.

Je n'ai qu'un conseil, il faut aller voir ce domaine et à défaut, au moins boire ses vins !

mercredi 1 septembre 2010

Enfin!



Cela faisait à peu prêt 6 mois que j'attendais cela. Depuis le jour où, après l'avoir bien nettoyé, je l'avais rangé sous le regard désespéré de ma chienne. Il est resté enfermé dans une armoire sans voir le jour pendant 6 mois. ET lui comme moi, nous avons trouvé le temps long!

Et bien samedi enfin, il a revu le grand air. Des que ma chienne l'a aperçu, cela a été l'effervescence !!! Lui est resté droit et froid comme toujours!
J’ai appelé mon fils pour lui dire que c’était un grand jour aussi pour lui, qu’il allait m’accompagner pour la première fois car je savais qu’il était capable de bien se tenir. A son sourire et à son regard, j’ai su que jamais un enfant ne serait aussi sage !
Nous sommes partis tous les 4, rejoins à l’étang par quelques amis. Attribution des postes, consignes de sécurité et nous nous sommes mis en route.
Le ciel est clair, la température agréable, le temps idéal pour une ouverture et pour une première passée. A 5 ans, cela est plus agréable que le froid et la pluie. Nous approchons doucement de l’étang, la nuit tombe et je sens une petite main venir se glisser dans la mienne. Pas un mot, pas un regard, juste ce touché physique qui rassure. En contournant l’étang, une ouverture dans la végétation nous laisse l’entrevoir, si par malchance la passée n’est pas belle, au moins la levée d’étang sera agitée. Une quarantaine de colverts sont là !
Nous arrivons au poste. Je murmure les consignes à mon fils et lui explique comment cela va se passer.
Le coup de trompe retentis et nous sortons sur l’étang au moment où les canards s’envolent. Un premier vole part dans la direction opposée à la mienne, un second vient droit sur moi : 3 canards. J’épaule, je tire… un coup… deux coups… « Papa, pourquoi ils ne sont pas tombés ? ». Je peste intérieurement et lui explique que c’était un coup de fusil difficile (menteur) et que c’est l’ouverture et qu’il faut que je reprenne l’habitude de mon fusil (re menteur).
En face de nous, un de nos compagnons fouille les hautes herbes. Il ne faut pas deux minutes à son chien pour nous lever un nouveau groupe de canards. Ils viennent droit sur moi, me voient, changent de direction et passent de ma droite vers ma gauche, à portée de fusil. SI je ne veux pas perdre toute crédibilité aux yeux de mon fils, je dois soigner mon tir. J’épaule, je suis mon canard, je le dépasse et PAN, il tombe ; j’en choisis un second, je le passe, PAN !!! Mon premier doublé de l’année, sans doute le dernier. Je lâche mon chien, qui me les rapporte sous l’œil émerveillé de mon fils. Plus rien ne passera, mon fils se sera tenu à merveille, mon chien fait un excellent travail et moi, j’aurais réussi à entretenir cette lueur d’admiration que tout père aime voir dans les yeux de son fils !

mardi 31 août 2010

Jean Paul Brun

Un petit tour dans le beaujolais !

Le beaujolais est sans doute aujourd’hui la région viticole française la plus décriée. Une seule raison à cela la méconnaissance des vins de cette région qui sont tous mis sur un pied d’égalité avec le contesté beaujolais nouveau ! Je vous dirais un jour ce que je pense de ce vin car il ne m’est pas antipathique !

Les beaujolais sont des vins que j’aime car ce sont des vins simples et joyeux ; des vins de copains !
Comme j’avais l’occasion de passer dans la région, j’ai pris rdv chez Jean Paul Brun afin de découvrir ses vins. Cela faisait quelques années que j’entendais parler de lui alors je voulais découvrir !

Le domaine n’est pas facile à trouver. Je me perds un peu et finalement demande à une charmante dame d’un certain âge : « c’est mon voisin, vous n’avez qu’à me ramener… ! ». Et me voila parti en goguette avec cette dame qui a au moins l’âge de ma Grand Mère !!!

Arrivé au domaine sans encombre, cette charmante dame en profite pour déguster avec nous ! Il est 10h du matin mais elle ne recrache pas ! Quelle santé !!!

J’ai eu l’occasion de gouter l’ensemble de la gamme.
Lorsque l’on s’apprête à déguster un beaujolais, on s’attend à des vins friands mais là, non !!!
Déçu ? Pas vraiment, surpris plutôt !

Jean Paul m’explique qu’il souhaite faire des vins avec de la matière ! Et il y arrive bien !!! Sans faire des vins lourds, il propose des beaujolais très agréables vinifiés à la Bourguignonne, quand certains domaines Bourguignons se mettent à vinifier à la beaujolaise ! Comprenne qui pourra !

Mais au final, une très belle dégustation qui m’a permis de découvrir une autre approche des vins du beaujolais, une approche qualitative.

mardi 3 août 2010

une journée avec Henri Darnat


Il y a des priorités dans la vie et mes enfants en font partis, d’où mon silence depuis ma ballade en Côte d’Or.
Mais comme j’ai envie de vous raconter mes découvertes, je prends le temps aujourd’hui de le faire.
Départ de la maison jeudi matin pour une arrivée à 10h30 au domaine Henri Darnat à Meursault. Henri a installé sa cuverie dans la plaine il y a quelques années. Je suis donc accueilli dans un bâtiment moderne aux couleurs chaudes. Cela n’est pas pour me déplaire ! L’homme, un grand gaillard barbu et souriant, a le sens de l’accueil. Nous faisons le tour de ses installations, le temps pour Henri de me raconter son domaine depuis son rachat (à sa famille) jusqu’à aujourd’hui avec tous ses déboires mais aussi bien évidemment avec tous ses succès.
C’est comme cela que j’apprends qu’après des débuts plus que mitigés, Henri cherche une solution pour faire des vins de qualité. Deux personnes vont l’y aider. La première est bien vivante : Alphonse Mellot, la seconde beaucoup moins : Virgile mort en 19 av JC !!!
Le premier le prendra sous son aile pour lui expliquer ses méthodes de vinifications, le second lui transmettra son savoir par les livres…
La phrase qui a vraiment marqué Henri est celle-ci :
« Sois le premier à creuser le sol, le premier à brûler les sarments mis au rebut, le premier à rentrer les échalas au logis; sois le dernier à vendanger ».
VIRGILE – GEORGIQUES, LIVRE II : LES ARBRES ET LA VIGNE

Et c’est une méthode qu’il met toujours en pratique !

Aujourd’hui, présent sur les plus grandes tables de France, Henri propose des vins uniques :
« Je ne présente jamais mes vins dans les grandes dégustations car leur finesse et leur fraicheur ont parfois du mal à être comparées aux autres vins d’une même appellation. En revanche, lors d’un diner, vous pouvez mettre n’importe quel Meursault à coté du mien ; la première bouteille vide, ce sera la mienne !!! Je ne veux pas que les gens s’extasient sur mon vin, je veux qu’ils le boivent ! »

Quelques vins qui m’ont réellement plus :
- Monthélie Blanc 2008 : Un vin très frais, très minéral, sans aucune acidité. Très agréable à boire,
- Puligny Montrachet 1er cru « les champs gains » 2008. Des arômes d’agrumes dominent le nez et une bouche exceptionnelle, très précise, très nette ! Un Puligny comme je les aime !
- Le 611 !!!?????? Mais qu’est ce donc que ce vin ??? Henri a voulu faire un vin qui lui ressemble. Je ne rentrerais pas dans les détails aujourd’hui mais grosso modo, c’est 6 parts de Meursault 1er cru « Clos Richemond » et 11 parts de Meursault « Clos du domaine ». La vinification se fait dans un tonneau qui contient 611 bouteilles et le vin passe 6 mois en cuve après avoir passé 11 mois en tonneau.
L’objectif d’Henri était de trouver l’équilibre parfait entre puissance et finesse : il y est arrivé !
Voila ma première journée décrite, je vous parlerais dans un autre article de Jean-Paul Brun et du domaine de l’Arlot à Premeaux-Prissey. Deux très bons moments…

mardi 27 juillet 2010

un petit tour en Côte d'Or.



Cela fait quelques jours que je n'ai pas laissé de message sur ce blog. Les diners furent sympathiques, les vins aimables mais rien qui n'ai pu motiver mon clavier!

Mais j'ai de bons espoirs d'y remédier. Je pars passer deux jours en Cote d'Or et je vais en profiter pour visiter quelques domaines!
Le domaine de l'Arlot à Premeaux-Prissey avec ses deux clos en monopole dans lequel je souhaite m'arréter depuis longtemps, le domaine Henri Darnat à Meursault sous les conseils de François d'Allaines et ensuite direction le beaujolais pour gouter les vins de Jean Paul Brun.

Je vous raconterais cela au retour de mes pérégrinations!

mercredi 21 juillet 2010

Un champagne exceptionnel


Il y a quelques jours, pour une occasion somme toute assez banale, je suis aller chercher une bouteille de Champagne.Mais a-t-on besoin d'une occasion pour en boire une ? J'ai pris la direction de mon petit caviste préféré et lui ai demandé un champagne blanc de blancs, si possible en extra brut.

Et voila, ce qu'il m'a proposé :
Le blanc de blancs, champagne 1er cru extra Brut de la maison Larmandier-Bernier.
C'est une maison de Champagne installée à Vertus, tout leur vignoble est sur la côte des blancs: Vertus classé Premier Cru et Cramant, Chouilly, Oger, Avize, tous classés Grands Crus. Ce domaine travaille toutes ses parcelles en biodynamie depuis quelques années maintenant avec pour objectif d'avoir des vins typiques de leur terroir. Ici, ils ne recherchent pas le rendement mais la qualité! Et pour permettre aux vins d'exprimer tout leur potentiel, les dosages ne dépassent jamais les 5 grammes par litre. Tout ce que j'aime !

Mais passons à ce vin :
Une attaque un peu briochée, toute en rondeur mais sans aucune lourdeur.
Une bouche extrêmement expressive, toute en finesse et en fraicheur avec une longueur rare.

Pour conclure, ce vin quand on le décrit, pourrait donner l'impression d'être contradictoire : puissant mais frais, riche en arôme mais vif ; et bien c'est tout le contraire! Réussir à donner toutes ces sensations dans une seule bouteille est manifestement la marque d'un très grand Champagne!

Vivement que je trouve le temps d'aller faire un tour chez eux !

jeudi 15 juillet 2010

alors ces bécasses?


Le temps de passer la journée du 14 juillet avec ma famille et je peux vous parler de ce fameux diner bécasse.
Il m’était venu à l’idée de sortir un peu de la recette classique de la bécasse pour essayer d’apporter un peu de fraicheur à ce plat : saison oblige !
Et puis finalement, nos amis n’ayant jamais eu la possibilité de gouter une bécasse, je voulais leur faire découvrir cette recette et surtout éviter de me planter !!!
Alors après avoir fait les quelques courses me permettant de cuisiner mes oiseaux, je suis descendu dans ma cave pour en sortir les précieux nectars qui allaient rythmer notre soirée.
Je vais rapidement passer sur l’entrée qui m’a demandé une préparation au final assez courte : des escargots de Croque Bourgogne. , que j’ai accompagné d’un Meursault « tête de cuvée » 2007 de mon ami François d’ALLAINES. .

Mais revenons-en aux bécasses.
Je les ai préparées de la manière la plus simple qui soit. Après les avoir fait dorer dans une cocotte en fonte, je les ai arrosées de vin blanc et ai laissé mijoter 10 minutes. J’ai ensuite retiré le couvercle de la cocotte afin de permettre au vin de s’évaporer. En surveillant régulièrement, j’ai laissé confire le fond de la cocotte. Pendant ce temps, j’ai fait chauffer du cognac dans une casserole à coté, j’ai fait flamber le cognac et l’ai versé « en feu » sur les bécasses. Je me suis servi de ce liquide pour déglacer le fond de la cocotte et ai ensuite ajouté une nouvelle rasade de vin blanc pour laisser mijoter à nouveau 10 minutes.
Une fois terminé, j’ai levé les cuisses ainsi que les filets que j’ai conservés au chaud et ai vidé les bécasses. J’ai mélangé les intestins, après avoir retiré le gésier, avec le jus de cuisson, j’ai ajouté le foie gras et j’ai mixé grossièrement. Plutôt que de présenter cette pâte sur du pain, j’ai préféré m’en servir de purée d’accompagnement avec les morceaux de l’oiseau. Le tout a été servi avec des haricots verts simplement cuits à la vapeur. Pour accompagner ce plat, il était à mon sens impossible de servir autre chose qu’un grand cru de Bourgogne : ce sont, à mon avis les seuls vins capables d’allier aussi bien puissance et finesse… J’ai donc jeté mon dévolu sur un Charmes Chambertin 2001 d’un petit négociant que j’apprécie particulièrement ULIZ. Ce sont des vins pratiquement introuvables et particulièrement bien faits !
Pour le fromage, un époisse. Cela nous a donné l'occasion de finir le meursault…
Pour le dessert, ma femme a reprit la main et nous a concocté un moelleux au chocolat dont elle a le secret, accompagné d’un R de Ruinart.
Ce diner a bien évidemment été précédé d’un apéritif : Chassagne Montrachet 1er cru « les vergers » 2007 de Génot Boulanger.

Petit récapitulatif sur les vins :
- Chassagne Montrachet 1er cru « les vergers » 2007 de Génot Boulanger. C’est une maison que j’aimais bien il y a quelques années et que je n’avais pas gouté depuis longtemps. J’ai trouvé le vin maigre et sans relief. Il manque franchement de puissance Une vraie déception…
- Meursault « tête de cuvée » 2007 de François d’ALLAINES. J’avais hésité à le servir derrière le chassagne en me disant que l’ordre n’était pas forcement le bon. Mais finalement j’ai été inspiré ! Toujours la même satisfaction avec ce domaine. Des vins expressifs à souhait fait d’équilibre entre puissance et minéralité. Une vraie réussite pour un « simple » Village.
- Charmes Chambertin 2001 de chez ULIZ : un premier nez avec des pointes d’évolution qui laisse rapidement place à des aromes de fruits rouges. Une bouche avec de la fraicheur, tout en finesse et avec une superbe longueur. Le vin qu’il fallait sur des bécasses.
- R de Ruinart : Je n’ai jamais bu autant de Ruinart !!! Non pas que nous en ayons beaucoup bu ce soir mais après le blanc de blancs, c’est au tour du R… Même style. Le coté dosage élevé est moins génant sur le chocolat !!! un moment agréable !

mardi 13 juillet 2010

Je m'en leche les babines d'avance!


Ce soir, diner à la maison!

De vieux amis s'annoncent et comme je les sais amateurs de bonnes choses, je vais leur servir un plat que peu de personnes ont la chance de pouvoir gouter: des bécasses!
J'ai déjà la recette en tête et les vins sont sélectionnés.
Concernant la recette, je vais essayer de sortir des sentiers battus afin d'apporter un peu de fraicheur au plat!

Je vous préciserais tout cela demain mais comme j'en ai déjà l'eau à la bouche, il fallait que j'en parle dès maintenant!!!

mardi 6 juillet 2010

un peu de cuisine en attendant la chasse!

S'il y a bien une chose que j'aime dans la cuisine, c'est la simplicité. Non pas que je sois contre le fait de passer du temps derrière les fourneaux mais lorsque les produits sont bons pourquoi tenter de les camoufler!

Il y a quelques années, j'avais vu une émission de cuisine, dans laquelle le présentateur préparait un gigot d'agneau simplement en le désossant et en le cuisant au feu de bois. J'avais trouvé l'idée étonnante et l'avais essayée peu de temps après. Le résultat avait largement dépassé mes attentes: une viande tendre à souhait qui avait gardée tout son jus malgré une cuisson "poussée", trop peut être!

C'est comme cela que m'est venu l'idée de tester cette cuisson avec une gigue de chevreuil. Plutôt que l'éternel marinade suivi d'une cuisson longue, j'ai voulu essayer avec la viande "nature" et une cuisson rapide. Le résultat a été plus que convaincant.
Un peu de sel, un tour de moulin à poivre, quelques herbes, un barbecue bien vif et le tour était joué!

Et le vins dans tout cela? J'avais choisi un vin qui alliait puissance et finesse: un Pommard 1er Cru "les argillières" 1999 du domaine Lejeune. C'est une parcelle qui est au nord de pommard, juste au dessus des "Epenot". C'est un vin qui allie à merveille puissance et élégance.



Je vous parlerais de ce domaine plus en détail un autre jour!

lundi 5 juillet 2010

un week end sympathique!

Après une semaine un peu difficile, j’ai passé un WE chez mes parents. Cela donne souvent l’occasion de dégustation sympathique, surtout lorsque mes frères sont là !

Et ce WE n’a pas dérogé à la règle.

Nous avons gouté quelques champagnes durant ce WE et pas des moindres.

Cela a commencé à l’apéritif samedi à midi par un magnum de Ruinart Blanc de Blancs. La première impression avec Ruinart est toujours bonne, il suffit de voir le flacon ! Un splendide magnum fait avec un verre blanc qui laisse parfaitement paraitre la couleur du vin. Son coté ventru met en appétit !
Lors de la dégustation, pas de surprise, un vin très bien fait! Le chardonnay s’exprime remarquablement, tout en rondeur avec des arômes subtils de miel. Mais je ne peux m’empêcher de faire la même remarque à chaque fois que je bois du Ruinart : « ces vins manquent de franchise ! ». J’aime les vins plus nerveux. Mais Ruinart ne va pas changer son style pour moi et les convives ont largement apprécié ce vin !


Nous avions prévu pour le soir 3 champagnes différents dans des styles diamétralement opposés.
Le choix d’un vin se fait sur des critères qualitatifs mais aussi (et surtout ?) sur des critères affectifs. C’est en tout cas ce qui a joué dans la sélection du premier : la cuvée « perle du mesnil », un blanc de Blancs de Pierre Péters. Je buvais ce vin chez mon Grand Père et en gardais un souvenir ému, un souvenir d’adolescent !
Souvent dans ce cas, le souvenir dépasse la réalité et la déception peut être au rendez vous. Mais là, non, un blancs de blancs comme je les aime : un attaque franche qui laisse deviner un dosage faible, une belle longueur en bouche tout en rondeur et une finale sans lourdeur. Mon grand père avait du goût !!! Il va falloir que je fasse un saut chez eux pour gouter le reste de la gamme.

Nous avons ensuite enchainé avec une cuvée non dosée qui nous avait été présentée comme un pur pinot noir d’un producteur aubois : Champagne Brigandat « Dentelles et Crinolines ».
C’est en fait un assemblage à dominante de Pinot Noir. La première impression n’est pas bonne, une bouche qui manque de netteté et surtout un vin qui disparait complètement en bouche. Après quelques temps dans le verre, le vin s’ouvre et gagne en précision et en longueur. Pas un grand souvenir mais à gouter une autre fois pour se faire une idée définitive.

Pour finir, nous avons bu un champagne dont on m’avait souvent parlé et que je n’avais jamais gouté : Le Code Noir de Henri Giraud. Un pur Pinot Noir (un vrai celui là). A mon sens, nous ne l’avons pas bu dans de bonne condition. L’apéritif n’est pas son terrain de prédilection et sa typicité peut déplaire à certain. Par contre servi à table… sur des ris de veau par exemple, il trouvera tout son sens ! Car c’est un vin et un vrai : De la matière, de la longueur, une palette aromatique rare… Un champagne d’exception!

Le lendemain, rebelote!
Nous sommes restés chez Henri Giraud mais dans une cuvée plus classique mais tout aussi réussi : la cuvée « Hommage à François Hémart ». Un champagne très équilibré qui a ravis toutes les personnes présentes. On sent l’élevage mais il est parfaitement fondu et les arômes de fruit ne s’en laissent pas compter. Une belle découverte.

Merci à Etienne et à Guillaume pour ces différentes dégustations, à mes parents pour l'accueil et aux autres pour leur présence!

mercredi 30 juin 2010

Ma dernière très belle surprise!


Il y a parfois en Bourgogne des petites maisons de vins par la taille qui restent dans un certain anonymat et l'on se demande bien pourquoi!
Le domaine François d'Allaines est de ceux ci!
A la base uniquement négociant, François se constitue petit à petit son propre domaine en achetant de la vigne et propose aujourd'hui une gamme assez complète de la cote de Beaune et de la cote Chalonnaise. Une recherche constante de la qualité le pousse à pratiquer des rendements très bas sur ses vignes.

Il m'est arrivé souvent d'être déçu en dégustant des "grands blancs" mais alors là, quelle surprise!!!

Quelque soit le vin dégusté, on retrouve la main de François: Un mélange de fraicheur et de puissance.
Chez lui, un seul maitre mot: terroir; chaque vin doit refléter son appellation.

Lors de cette visite, nous avons gouté l'essentiel de sa gamme et François n'hésite pas à faire gouter. Il vous parle simplement de ses vins, des terroirs qu'il exploite. Sans fioriture et sans chichi! Il se met à la portée de ses interlocuteurs

La dégustation a porté essentiellement sur les 2007 et les 2008 et pourtant je ne vous en parlerais pas ici. Je garde un peu de matière pour les messages suivants.
Je ne vous parlerais que d'un seul vin dans ce message:

son Meursault 1er cru "les Poruzots" 2006.

Un grand moment: Une attaque tout en puissance sans lourdeur, une longueur en bouche rare... Un seul défaut, ce n'était pas un magnum!!!

J'ai bu cette bouteille avec ma femme et un couple d'amis, nous nous sommes simplement régalés! Le millésime 2006 s'exprime remarquablement en ce moment!
J'en garde quelques bouteilles en caves, avis aux amateurs!

Pour ceux qui pourrait être intéressés, voici le lien du domaine:
http://www.dallaines.com/

A bientôt

mardi 29 juin 2010

Présentation

Bonjour à tous et bienvenu sur ce blog.

Les sujets que j'y évoquerais seront peu nombreux. Trois d'entre eux reviendront régulièrement. Ils sont liés et à mon sens inséparables: la chasse, la cuisine et le vin.

La chasse est une passion depuis tout petit, depuis l'époque ou mon père m'emmenait courir les plaines de l'Aube derrières les "grises".
Puis j'ai découvert la passée au Canard en Sologne. Que d'heure j'y ai passé à attendre, les pieds transis de froid, une pluie froide coulant dans le cou et s'infiltrant sous mes vêtements a attendre le sifflement si caractéristique des canards approchant de l'étang...
Et surtout, ce qui m'a fait devenir un véritable passionné, ce sont les longues courses derrière les bécasses. Ces dernières daignent parfois s'arrêter par ma chère Bourgogne. Pendant ces périodes, accompagné de mon chien, je balaie la campagne dans l'espoir d'en apercevoir une et avoir le rare plaisir d'en prélever une.

Le vin a été une découverte plus tardive. Bien que durant les repas familiaux, il n'était pas rare que les enfants aient la joie de pouvoir avoir un peu de ce nectar, je le refusais systématiquement. Je ne prenais aucun plaisir à le boire et trouvais cela sans aucun intéret.
Mais cela a bien changé! Un jour le déclic!
Un déclic tel, que j'en ai fais mon métier.

La chasse, le vin, il ne manque que la cuisine.
De bons restos en famille, en bon resto avec les amis; de la table de ma grand mere, à la cuisine de ma femme, je ne pouvais qu'apprécier les plaisirs de la table.
Et pui comme tout bon chasseur, je ne peux me résoudre à laisser quelqu'un d'autre que moi cuisiner mon gibier, surtout mes bécasses!